674 014 ? C’est le nombre de clients centenaires relevé par la Cour des Comptes en 2013 dans nos banques françaises, alors que l’INSEE n’en relève de son côté que 20 000.
1,6 milliards €, 5,4 milliards € …encore des chiffres… : ce sont les montants, relevés récemment par la Cour des Comptes et l’ACPR, des en-cours bancaires et contrats assurances vie en déshérence.
C’est dans ce contexte que la Loi Eckert a défini un nouveau cadre juridique spécifique aux avoirs bancaires en déshérence et aux contrats d’assurance vie non réclamés.
Son objectif : inviter (pour ne pas dire obliger) les acteurs de la Banque et de l’Assurance à chercher, retrouver leurs clients inactifs, et permettre à des millions de français de conserver leurs fonds ou de recevoir des sommes qui leurs sont légalement dues.
Au premier abord, la loi Eckert est donc vécue comme une contrainte par le marché. Néanmoins, elle peut aisément se transformer en opportunité de contact et de réactivation commerciale. En effet, au-delà de la nécessité de se plier aux exigences du législateur et du régulateur, elle invite, de fait, les acteurs du marché à renouer un contact client, lui-même en déshérence.
L’enjeu pour le secteur est donc triple :
1. Économique : qui souhaite écoper d’une amende ou laisser filer ses en-cours ?
2. Réputationelle : c’est le moment de démontrer la qualité de sa politique RSE et de réactiver le contact avec l’annonce d’une bonne nouvelle : recevoir de l’argent qui dormait et dont on ignorait l’existence.
3. Opérationnelle : développer un dispositif spécifique à la Loi Eckert, sans fragiliser les équipes et la stratégie de développement.