Enjeux et difficultés : la pression de la « peak season »
Pour de nombreux acteurs de l’high-tech, de l’entertainment, du e-commerce ou encore du digital printing, la période dite « d’intense activité » se concentre sur le quatrième semestre de l’année et présente un certain nombre de challenges à relever pour les prestataires logistiques :
- La convergence : la « peak season » a lieu pour tout le monde au même moment et les grands acteurs, du jeu vidéo et de la musique notamment, profitent de cette période pour faire des lancements obligeant les prestataires à une grande agilité en termes de m2 disponibles, de personnel formé et de logistique transport. Cette exigence est renforcée pour les acteurs du e-commerce qui font face à des pics de commandes particulièrement importants dans les semaines précédant Noël, mettant sous tension les équipes de préparateurs et les organisations de transport et de livraison du dernier kilomètre.
- La préparation : elle peut commencer jusqu’à six mois en amont (notamment pour le digital printing) et nécessite un accroissement important de la main d’œuvre pour des volumes horaires conséquents (24/24 et 7/7 dans certains cas) et ce, sur plusieurs semaines. Le transport devra aussi être repensé et adapté aux exigences de la période.
- Le renforcement du système d’information : au moment de la « peak season », les volumes à gérer sont tels que le SI doit avoir été adapté pour pouvoir supporter des charges sans précédent (davantage de capacitaires, de volumétrie etc.) avec une exigence de support et de performance qui exclut toute interruption du service,
- La satisfaction client : la « peak season » représentant jusqu’à 50% du chiffre d’affaires de l’année pour certaines marques, le respect des délais et de la qualité se révèle encore plus essentiel et peut avoir un impact déterminant sur la suite de la collaboration.
La « peak season » ou la nécessaire adaptation des logisticiens
La « peak season » court traditionnellement de la mi-octobre à la mi-décembre et requiert une grande adaptabilité des prestataires logistiques pour gérer les process de leurs différents clients.
En effet, si une préparation en amont est indispensable quelque soit le secteur d’activités, elle varie néanmoins énormément en fonction des volumes ou de la nature des produits.
A titre d’exemple, la logistique du digital printing ou du e-commerce nécessitent une préparation très longue (jusqu’à 6 mois avant Noël) et ne s’arrête pas avant mi-janvier, quand la logistique entertainment court sur les deux derniers mois de l’année.
Le secteur du jeu vidéo connaîtra deux moments de rush (communément appelés les D Day): l’un au mois d’octobre au moment du premier lancement et le deuxième à la mi-novembre pour amorcer Noël. Ces délais extrêmement rapprochés requièrent une grande flexibilité pour les logisticiens qui doivent, en un temps très court, assurer la préparation et la livraison de centaines de milliers de produits.
Il en sera de même pour la musique qui va connaître des temps forts liés aux sorties de quelques artistes avant les fêtes de fin d’année.
L’humain et la technologie: facteurs clés de succès
Face à des secteurs en pleine mutation et en plein développement (digital printing, sites e-commerce…), les logisticiens doivent être munis des meilleurs outils pour répondre aux exigences du marché. L’humain et la technologie sont deux atouts forts et le digital printing en est la parfaite illustration.
En effet, en l’espace de 4 ans, ce marché extrêmement dynamique basé essentiellement sur de l’impression d’albums photos a connu une telle progression que les acteurs de la supply chain doivent désormais gérer plus de 50% de quantités supplémentaires.
En outre, ce secteur exige beaucoup de compétences techniques et les prestataires logistiques et print se doivent d’être à la pointe. Il est également indispensable que la main d’œuvre soit qualifiée et que des renforts soient prévus puisqu’il s’agit d’une activité qui, au moment de la « peak season » oblige les logisticiens à s’entourer de 50% de personnel en plus pour des horaires étendus (6j/7 puis 7j/7 pendant les deux derniers mois de l’année pour une partie des activités).