
C’est enfoncer une porte ouverte que dire que la société évolue. Mais qui aurait pu dire, il y a seulement dix ans que, pour le consommateur de ce début de XXIème siècle, l’usage, l’utilisation pourrait progressivement détrôner la volonté de posséder ?
C’est pourtant ce à quoi nous sommes en train d’assister avec l’émergence des transactions dites de fonctionnalité versus les transactions de propriété, autrement dit avec l’achat du service rendu par la chose et non de la chose elle-même.
Sous la double contrainte des crises économiques successives qui ont considérablement dégradé la trésorerie des ménages et d’une prise de conscience sociétale qui met en exergue les dangers de l’hyperconsommation, le consommateur adapte, petit à petit, son comportement : il souhaite continuer à se faire plaisir sans être dans une culpabilité permanente.
Le futur semble donc être vers le retour…
… Retour des produits en fin de location ou de leasing, retour des produits non utilisés, retour des produits jugés obsolètes par rapport aux standards technologiques, retours enfin liés au mode de consommation en ligne qui privilégie finalement l’essayage à domicile.
Accentuée par la mobilité des nouvelles générations, cette tendance est une opportunité pour tous les acteurs de la supply chain d’offrir des services à valeur ajoutée, d’imaginer de nouveaux modèles économiques tout en s’inscrivant dans un cercle vertueux de développement durable.
Le retour devient donc re-commerce, re-marketing, reverse, refurbishing… en un mot RE valorisation tant de l’objet que du comportement.
Je ne pourrais ainsi pas mieux conclure que dans l’excellent post de Malvina : les grandes entreprises évoluent avec les modes de consommation, et non pas contre eux.
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