
À quelques semaines de la sortie du nouvel opus de Star Wars et de ses vaisseaux futuristes, nous assistons à une véritable bataille des acteurs mondiaux autour de l’innovation que porte le drone dans l’écosystème logistique.
Allons-nous devoir arbitrer entre des avions, des fusées et des engins volants à basse altitude dans nos ciels déjà bien nuageux et chargés ?
Avant l’été déjà, de nombreux logisticiens nous avaient alimentés en communiqués de presse en réaction aux premiers tests de livraison par drone conduits par Amazon aux USA, et ceci dans un environnement de pré-études.
Peu de temps après, Geopost, et d’autres logisticiens, annonçaient à leur tour des tests en cours, y compris au sein-même de l’entrepôt pour assurer la surveillance ou les inventaires dans les zones les plus difficiles d’accès (souvent en hauteur).
Et voici que Wal-Mart, le géant de la distribution, annonce à son tour avoir déposé une demande d’autorisation pour des tests de livraison et de surveillance de ses sites logistiques.
C’est donc désormais une bataille d’innovation des drones qui s’engage entre plusieurs géants, rassemblant l’univers des pure players du Web (Google et Amazon) et le n°1 de la distribution mondiale (Wal-Mart).
Guerre du ciel, guerre de communication, guerre d’innovation face à l’émergence croissante des drones ? Quelle est la finalité de cette approche « dronesque » ? À bien y réfléchir, c’est au consommateur que cette innovation s’adresse en priorité avec de nouveaux services en perspective qui pourront aussi vous redonner le goût du caddie et du supermarché si vous l’aviez délaissé au profit du e-commerce !
Paradoxal ? Pas tant que ça. Transport des achats du magasin au coffre de la voiture, livraison à domicile, surveillance extérieure du centre commercial… le champ des possibles est vaste. D’autant qu’une récente étude de Wal-Mart met en perspective que le consommateur moyen se trouve, dans 70% des cas, à moins de huit kilomètres d’un magasin Wal-Mart aux USA ! Vous avez dit service de proximité ?
Ce service vient donc concurrencer le « Amazon Prim’air », encore en phase de tests pour cause de défaut d’autorisation de survol, et celui de Alphabet (ex- Google) testé en Nouvelle-Zélande.
Le point critique reste la notion de survol avec à ce stade des limitations réglementaires qui visent à s’assurer de la présence visuelle du drone, en journée, et avec une hauteur de vol limitée à 152 mètres.
Nul doute que les évolutions vont aller crescendo. Alibaba, acteur chinois mondialement connu, s’intéresse d’ores et déjà au sujet des drones et des innovations possibles, suivi de peu par un des géants du transport mondial (DHL) qui livre en test une île de la mer du Nord.
Guerre du ciel, guerre des étoiles mais surtout guerre des services dans un moment de l’histoire du commerce où la proximité, la vitesse et le service viennent compléter la guerre… des prix !
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Les drones ne sont pas prêts de voler je pense, tant qu’il y aura la phobie de bombes, explosifs ou armes chimiques, qui sont susceptibles d’être véhiculées par ces moyens.
Effectivement les événements récents vont sans doute impacter la démarche ou pousser à règlementer l’usage car le champ d’application ne concerne pas que le dernier kilomètre ?